Figuration narrative au Grand Palais

Comme à chaque fois, j'attends la fin de l'exposition pour me précipiter au Grand Palais. Comme j'ai, cette année encore, pris la carte Sésame, je ne m'en fais pas trop, car elle sert de coupe fil et permet d'accéder rapidement à l'intérieur, sans faire la queue pendant des heures. Sauf que.
Quand je suis arrivée en début d'après-midi il pleuvait des cordes. J'étais très étonnée de ne voir aucune file d'attente pour l'exposition Marie-Antoinette, et pour cause !
Le vigile à l'entrée me dit qu'à cause de la pluie, ils ont fait entrer trop de monde et que du coup les salles sont saturées et qu'il nous faut attendre un peu... Carte Sésame ou pas. Je lui demande si c'est la même chose pour l'autre expo "Figuration narrative". Il me dit que non et du coup je décide de commencer par là.

Effectivement peu de monde, pour une expo de peintres et artistes des années 1960. Je dois dire que je ne connaissais aucun nom parmis les exposés : Rancillac, Télémaque, Monory, Arroyo, les Malassis, et bien d'autres. Les tableaux sont inspirés des BD de l'époque (les comics essentiellement), mais il y a aussi des collages, des réinterprétations de tableaux anciens, de l'hyperréalisme, des affiches. Certains tableaux sont inspirés de romans policiers, d'autres des portraits d'animaux en cage. Une énorme fresque très critique sur la politique de l'époque où l'on voit le général de Gaulle, Pompidou et ses ministres (j'en ai reconnu quelques uns !) au milieu d'un mouton paré pour le méchoui, une allégorie de la fusillade du métro Charonne et les français représentés sous forme de moutons, qui passent sous l'arc de triomphe en formant une gigantesque croix de Lorraine. Malheureusement je n'ai pas trouvé les images pour illustrer celà,  et bien sûr les cartes postales vendues en fin d'expo ne sont jamais celles que j'aimerais ...

Je ne peux pas dire que j'adhère à 100 % à ce mouvement, mais certaines oeuvres sont intéressantes, alors que pour d'autres on a un peu l'impression (comme souvent chez les artistes modernes) de foutage de gueule. Pour terminer ma visite, et pendant que je cherchais vainement des cartes illustrant mes tableaux préférés, une panne de courant. Assez étrange, même si les lumières de secours se sont allumées et que la lumière est revenue au bout de quelques minutes.