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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
13 décembre 2011

Quatre lettres d'amour

Voici un roman choisi par Marie-Odile dans le cadre d'une ronde des livres. Marie-Odile étant une amoureuse de l'Irlande, elle a voulu nous faire découvrir un auteur de ce pays. J'avoue qu'à part les Dubliners de Joyce, étudié à la fac, je connais très peu cette littérature... Une bonne occasion donc de découvrir ce pays où j'ai très envie d'aller depuis des années...

Difficile de parler de cet étrange roman, sans faire de spoiler, car sa construction en est très particulière. Niall Williams nous dépeint en parallèle la vie de deux familles irlandaises, marquées par le destin, qui, au départ, n'ont aucune raison de se rencontrer. 

Dans l'une d'entre elles, le père du jeune Nicholas rentre un soir en annonçant qu'il lâche tout pour peindre. C'est Dieu qui lui a ordonné. Il quitte donc son travail et sa famille pour remplir cette mission divine. Il reviendra à la fin de l'été avec des tableaux qu'il espère vendre...

L'autre famille est celle d'un instituteur, père de deux enfants Sean et Isabel. Les deux enfants ont l'habitude de jouer sur le rivage de leur île en rentrant de l'école. Les deux enfants font la fierté de leurs parents, Isabel par sa réussite scolaire, Sean par ses dons de musicien. Un soir Sean est frappé par une attaque mystérieuse et il ne parle plus, ne marche plus, passe ses journées couché.
Isabel a beau le transporter régulièrement sur le lieu où s'est passé le drame, le miracle attendu n'arrive pas et après quelques années Isabel part étudier à Galway.

Les deux histoires sont racontées alternativement, jusqu'au moment où elles se rejoignent. Je n'en raconterai pas plus de peur de déflorer le récit, mais je dirais quelques mots sur l'écriture de Williams, très pessimiste, et qui laisse la place à certains moments à un étrange mysticisme religieux. Par instant on croirait voir des tableaux, avec des colombes, l'esprit saint qui surveille la scène, des miracles et l'omniprésence d'un Dieu chrétien.

J'ai été assez touchée par cette histoire, car elle décrit plutôt bien la psychologie des différents personnages et on se met par instant à se demander ce qu'on ferait à leur place. La mère d'Isabel a-t-elle raison ou pas de vouloir sauver les apparences ? Que peut penser Nicholas ? et la fin plutôt ouverte ne m'a pas rassurée sur le futur....

Dans un tout autre genre, ce roman m'a fait penser aux images du film d'Alan Rickman L'Invitée de l'hiver, qui se passe en Ecosse, mais dans le même style de paysage et qui dégage la même nostalgie...

4lettres

 

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