Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
Publicité
Newsletter
Archives
Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
30 novembre 2014

Un an en Ecosse : Irvine Welsh

ecosse

Dans le cadre du Challenge Un an en Ecosse organisé par Cryssilda, l'auteur à lire pour le 1er décembre était Irvine Welsh.

J'ai choisi le livre Trainspotting, qui a inspiré le film du même nom.

train

Quel roman  ! Qui vous frappe comme un coup de poing dans le ventre. A chaque page on est au bord de la  nausée et on hésite entre lâcher le livre ou continuer encore pour connaître la suite. Irvine Welsh donne la parole à des jeunes paumés, camés et à leurs potes, à Edimbourg dans les années 1980. Le quotidien de chacun c'est la crasse, le chômage, les plans pour se procurer de l'héroïne, trouver une veine de disponible pour se piquer, une fille à baiser, mais aussi les discussions sur le "foute" (foot), les groupes rock, Iggy Pop et les soirées dans les pubs.

J'aurai du mal à oublier -hélas !- certaines scènes particulièrement trash : la serveuse qui trempe son tampax usagé dans la soupe à la tomate de clients relous et machos, le junkie qui plonge son bras dans des chiottes bouchées pour récupérer ses suppositoires d'opium qu'il vient de déféquer, le frère qui tringle la veuve de son frangin, le jour même de son enterrement, dans les toilettes de la maison familiale, le petit ami de la fille de la maison, qui tente d'emporter discrètement des draps souillés pour les laver chez lui et qui répand son contenu sur la table du petit-déjeuner quand la mère lui arrache des mains....

Le style lui même est dérangeant. Je l'ai lu dans la traduction d'Eric Lindor Fall, originaire de Dakar et mort à Paris à l'age de 37 ans. Il existe une nouvelle traduction de Jean-René Etienne, mais ce n'était pas celle-ci que j'ai trouvé à la Bibliothèque. On sent que le traducteur a tenté de rendre le "style" et la langue de Welsh, il y a beaucoup de jeux sur les mots, des expressions d'argots, mais aussi quelques maladresses... ( '"Si tu aimes bien" pour "If you like it " ?) Je suis de plus en plus sensiblisée à ces problèmes de traduction depuis que Violaine, ma fille,  est  en troisième année d'anglais option traduction...

J'ai particulièrement aimé un chapitre où deux des personnages doivent se présenter à un entretien d'embauche. Le but étant de ne pas être sélectionné, pour continuer de toucher le chômage, mais sans que les recruteurs ne s'en doutent, pour ne pas  avoir d'ennuis avec l'ANPE. Le premier choisit de se présenter comme surqualifié pour le poste, mais il se rend compte que l'un des recruteurs risque de l'embaucher et explique alors  les "trous" dans son CV par des problèmes de drogue. Le second, au contraire, avoue d'entrée qu'il a pipeauté son CV pour avoir le poste et en fait des tonnes, allant même jusqu'à embrasser la femme de l'équipe...

Irvine Welsh a écrit une suite à ce roman, Porn,  où l'on retrouve les mêmes personnages, plusieurs années plus tard. Je le lirai certainement à l'occasion, mais je vais laisser passer un peu de temps quand même. Histoire de respirer... Et puis j'ai d'autres livres en attente...

 

J'ai ensuite regardé le film de Danny Boyle, emprunté en même temps à la Médiathèque. 

train-film

 

En 1 heure 35, et sans respecter l'ordre des scènes, on a un condensé de l'histoire et l'on retrouve les principaux événements du roman : décès, cures de désintox, séjour à Londres, magouilles diverses et toujours la drogue, les pubs, les potes et leurs emmerdes. Et on y retrouve une partie des scènes bien trash...

Le film a été interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salle.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité