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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
18 juillet 2015

Vie animale

 

Justin Torres était l'invité du dernier Festival America à Vincennes, où ma fille, qui était bénévole, a eu l'opportunité de le rencontrer. Elle a ensuite acheté et fait dédicacer son livre We The Animals. Elle a beaucoup apprécié l'auteur et le fait qu'il l'ait remerciée pour sa participation au Festival (cf la dédicace...)

 

animals

Justin Torres sera l'auteur en Résidence à Vincennes d'Août à Décembre et il est déjà prévu des rencontres, avec le personnel de la médiathèque et avec le public en septembre et octobre. Comme j'avais beaucoup aimé l'an dernier rencontrer Perrine Leblanc, j'ai décidé cette année de m'y prendre à l'avance et de lire l'ouvrage de l'auteur avant la rencontre...

vie animale

Ce court roman (138 pages pour l'édition de poche) se présente comme un assemblage de petits chapitres, comme des mini nouvelles, qui racontent un épisode de la vie de cette famille métissée. Le père est porto-ricain, la mère blanche. Ils se sont connus à l'école et à 14 ans Ma est tombée enceinte. Avec Paps, ils ont quittés Brooklyn pour le Texas où leurs trois garçons sont venus au monde.

La mère travaille de nuit dans une brasserie, le père est veilleur de nuit jusqu'à son renvoi. L'enfance des garçons est faite du pire et du meilleur. Pas toujours assez d'argent pour manger, le père qui fait des fugues, revient, la mère qui rêve de partir en Espagne, les promenades en famille, et les jeux des garçons. Le plus jeune, le narrateur, est le plus fragile, à la fois protégé et moqué par ses frères.

Au départ on pense que l'on a affaire à des souvenirs d'enfance, un peu décousus, un peu sauvages quelquefois. Le père qui manque de noyer son fils en voulant lui apprendre à nager, qui bat sa femme et accuse le dentiste de l'avoir frappée "c'était comme ça qu'on faisait bouger les dents pour les arracher ensuite."   Et puis peu à peu les garçons grandissent et le narrateur se distingue de ses frères par son amour des livres et une sensibilité différente.

La fin de l'histoire est comme un coup de poing, qui s'abat sur le lecteur. En quelques pages, l'enfant s'est transformé et se trouve rejeté par sa famille, qui le regarde comme un animal monstrueux.

 

En quelques pages tout est dit. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Justin Torres, qui préfère évoquer que décrire, qui trouve de la beauté et de l'amour dans la misère et le sordide. Je suis maintenant très impatiente de le rencontrer et d'entendre ce qu'il aura à nous dire sur ce roman - en anglais certainement car il ne parle pas français, à moins qu'il ait appris quelques mots en vue de son séjour en France...

justin-torres

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