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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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5 juin 2016

Jane Eyre, film de Robert Stevenson

jane-eyre-dvd-1   Jane_Eyre-Joan_Fontaine-1 Jane_Eyre-Orson_Welles-1 Jane_Eyre-PA_Garner

 

Dans le cadre de mon Challenge Charlotte Brontë, auquel j'ai greffé le Challenge Soeurs Brontë du Forum Whoopsy Daisy, j'ai eu envie de voir (ou revoir pour certains) les adaptations des romans les plus célèbres de Charlotte et Emily, Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent.

J'ai donc commencé par Jane Eyre, film américain réalisé par Robert Stevenson en 1944. Il a co-écrit le scénario avec Aldous Huxley, ce qui n'est pas rien quand même. Le film est en noir et blanc.

Les rôles principaux sont tenus par Joan Fontaine pour Jane Eyre et Orson Welles pour Rochester.

On peut noter de nombreuses coupures dans l'histoire : l'enfance chez Mrs Reed est rapidement résumée par la scène de la chambre rouge et voilà Jane partie pour le pensionnat. Là encore les dix annès qu'elle y passe ne sont abordées que par l'histoire de son amitié avec Helen (jouée par la jeune Elizabeth Taylor). Et nous retrouvons une Jane Eyre, devenue jeune femme, qui refuse de travailler au pensionnat pour devenir gouvernante chez Mr Rochester. 

Evidemment, ce sont les relations entre Jane et Rochester qui vont faire l'objet de presque tout le reste du film. Disparition totale de son séjour chez les Rivers, de son héritage inespéré. Par contre, elle retourne chez Mrs Reed mourante avec qui elle se réconcilie...

La fin de l'histoire est un peu bâclée à mon goût, mais très hollywoodienne... 

Malgré ces quelques libertés avec le roman, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère gothique du film et la musique qui l'accompagne. Le noir et blanc et les jeux avec les ombres sont juste sublimes et amplifient encore ce côté sombre et fantastique, et donnent au film un côté romantique noir, qui m'a fait penser à des films comme Les Hauts de Hurlevent ou  Le Chien des Baskerville .

J'ai trouvé original les "interludes" entre les périodes de la vie de Jane où une page du roman est présentée à l'écran et un extrait en est  lu par Joan Fontaine.

J'ai beaucoup aimé l'interprétation de Rochester par Orson Welles, qui semble effrayant et bourru au départ, puis peu à peu on le voit s'attendrir sur lui-même et sur Jane. Peggy Ann Garner, qui joue Jane enfant, est parfaite et colle tout à fait au personnage du roman, par sa soumission et sa révolte face aux injustices dont elle est victime. Joan Fontaine est un peu plus "fade", semble moins virulente dans ses colères et presque trop jolie pour le rôle.

 

A noter les suppléments sur le DVD, courts mais très intéressants .
- Dans l'ombre d'Orson Welles, où l'on apprend qu'Orson Welles ne s'aimait pas physiquement, il se trouvait trop grand (1,87m), le visage poupin et un nez trop court. Il joue d'ailleurs avec un faux nez. Par contre il avait une très haute estime de lui-même et trouvait que sa partenaire n'avait que deux expressions...
Jane Eyre et la littérature anglo-saxonne et en particulier la place des sœurs Brontë dans la littérature féminine. Où l'on apprend que Charlotte trouvait les oeuvres de Jane Austen trop lisses. 
Jane Eyre sur grand écran : la transposition du roman, les coupes et l'idée fort intéressante pour faire les transitions de montrer et lire une page du roman ...
 
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Commentaires
M
Je me suis toujours demandé si cela valait la peine de voir cette adaptation (notamment parce que je n'aime pas du tout Joan Fontaine en tant qu'actrice), ton analyse me donne presque envie de voir ce film...<br /> <br /> Et je ne savais pas que Charlotte Brontë trouvait les livres d'Austen trop lisses ! C'est amusant, parce que je partage entièrement son avis ^^
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