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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
25 septembre 2016

Frantz

frantz

Je ne suis pas particulièrement fan du cinéma français actuel, mais de temps à autre un film m'interpelle. C'était le cas pour Joyeux Noël, dont le thème me touche particulièrement. En effet, étant d'origine alsacienne par ma famille paternelle, les relations franco-allemandes, et plus encore en temps de guerre, ou d'immédiate après-guerre, m'intéressent énormément.

Le film de François Ozon avait donc de grandes chances de me séduire aussi.

J'ai découvert après coup, que ce film, Frantz, était librement adapté d'une pièce de Maurice Rostand, fils d'Edmond, pacifiste déclaré, écrite en 1930 et déjà adapté en 1932  sous le titre Broken Lullaby. François Ozon a ajouté une seconde partie, comme un miroir et qui propose une fin différente à l'histoire.

En 1919 dans un petit village allemand, Anna vient se recueillir sur la tombe de son fiancé Frantz, mort à la guerre. Elle a la surprise de voir des roses fraîches, puis elle apprend que c'ést un français qui les a déposées. Ce même jour, Adrien Rivoire vient voir le père de Frantz, médecin. Lorsqu'il apprend qu'il est français, il le met aussitôt à la porte. Mais Anna, qui l'a vu au cimetière, lui demande de revenir. Adrien est d'abord gêné, puis lorsqu'il explique qu'il a connu Frantz, sa fiancée et ses parents ne doutent pas un seul instant que c'était à Paris, lors de ses études et ils lui demandent des détails sur leur relation... 

Adrien leur devient vite indispensable et leur rend une certaine joie de vivre. Il apprend aussi à les connaître.  Mais Adrien est mal vu, reçoit des insultes, des crachats, par les allemands qui ne se remettent pas de la défaite. On sent déjà poindre la montée du nationalisme, lors de réunions au café, où le père de Frantz tente d'expliquer aux revanchards, que ce sont eux qui ont poussé leurs fils à aller se battre et qu'ils sont les seuls responsables de leur mort au combat.

On sent que, peu à peu, Adrien se sent mal à l'aise dans le rôle où il s'est enfermé et décide de rentrer en France. Mais juste avant son départ, il avouera à Anna, la vérité  sur la réalité de ses relations avec Frantz. Rentré à Paris, il écrit à Anna, qui ne lui répond pas immédiatement, mais lorsqu'elle le fait, la lettre lui revient avec la mention "n'habite plus à cette adresse". Encouragée par les parents de Frantz, elle va se rendre à Paris pour tenter de le retrouver.

Anna va alors découvrir une partie du passé de Frantz, un peu différent de ses descriptions, et retrouver Adrien dans sa famille...

 

J'ai beaucoup aimé ce film, très pudique et j'avoue que je ne m'attendais pas du tout à certaines scènes et révélations. Le passage du noir et blanc à la couleur est très bien utilisé. Les acteurs sont vraiment formidables et j'ai apprécié l'allemand très fluide de Pierre Niney. Vraiment un très beau film, qui pose  la question des guerres, de l'engagement et de la société (ici les pères) qui pousse ses fils à partir. La tirade du père de Franz au café est particulièrement poignante.

Voilà vraiment du cinéma français comme j'aimerais en voir plus souvent. Ce film est bouleversant, nous fait revivre une période, pas si lointaine, mais un peu méconnue de notre histoire et enfin nous questionne sur le rapport à "l'étranger" qui en fait est notre reflet...

 

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Commentaires
D
Rebonsoir, c'est grâce à ce film que j'avais découvert Pierre Niney, très bien. Un très beau film émouvant. Bonne soirée.
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