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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
10 août 2017

Août : Oliver Goldsmith

O-Goldsmith vicaire-wakefield

J'ai profité de mon séjour à Dublin pour ma lecture. Comme Goldsmith est irlandais je m'attendais à un roman qui se passe en Irlande, mais j'ai été un peu déçue car l'histoire se déroule en Angleterre où vivait Goldsmith. 
Je compare ce roman à Candide de Voltaire ou aux Voyages de Gulliver de Swift : sous couvert de raconter une histoire, on sent les critiques de la société anglaise de l'époque, même si Goldsmith est moins caustique.
.

Le héros, Primrose est pasteur dans un petit village anglais. Il est fort apprécié de ses paroissiens. Sa plus grande réussite, selon lui, est sa famille. Il est en effet père de six enfants, quatre garçons, dont deux très jeunes et deux filles. Son sujet favori est la monogamie, poussée à l’extrême, puisqu'il professe que les veufs ne doivent jamais se remarier. Son amour pour  son épouse est tel qu'il a déjà composé son épitaphe, bien qu'elle soit toujours en vie.

Primrose et sa famille vont être confrontés à de nombreuses aventures, qui la plupart du temps les laisseront plus pauvres, plus mal en point et les feront descendre dans l'échelle sociale. On a l'impression que Goldsmith a compilé tous les poncifs des romans d'aventures de l'époque (les filles séduites et enlevées, la perte de fortune, l'incendie de la maison, les aventures du fils aîné, la pauvreté qui s'accentue au fil des jours, les tromperies des escrocs, la maladie et la mort, la prison pour dette et même la condamnation à mort). Et à chaque fois Primerose explique que c'est une épreuve envoyée par Dieu, mais qu'il faut en être heureux, car la récompense sera d'autant plus grande au Paradis...

Au final, comme dans les tragi-comédies classiques tout s'arrange, les mariages se font, les morts ressuscitent, les enfants perdus sont retrouvés et pardonnés et les caractères réels des personnages sont dévoilés...

Le roman se lit plutôt facilement, le caractère du pasteur est évidemment exagéré au maximum et on devine à l'avance que les personnages ne sont pas ce qu'ils se prétendent. On a même envie, comme à guignol d'avertir les personnages ... 
J'ai trouvé le roman un peu daté (il a été écrit à la fin du XVIIIème siècle quand même) et beaucoup dans l'exagération ( des faits, des caractères, de l'épilogue). C'était cependant intéressant de découvrir un auteur irlandais de ce siècle, même s'il a quitté l'Irlande dès la fin de ses études...

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