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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
31 juillet 2020

L'homme qui voulait tuer Shelley

l'homme qui voulait tuer shelleyCela fait un peu plus de deux ans maintenant que je me suis lancée dans un Challenge Mary Shelley, à l'occasion du bicentenaire de la parution de son Frankenstein. J'ai lu quelques ouvrages de et sur Mary Shelley et j'ai aussi visionné quelques film. Mais j'avais j'ai encore quelques livres en attente dans ma PAL... C'était le cas pour ce roman, qui s'inspire de la vie - et surtout de la mort - de Percy Shelley.

On connaît sa triste fin, noyé en mer lors d'une tempête, le désespoir de Mary, qui conserva son cœur momifié dans son écritoire, jusqu'à la fin de sa vie. Giuseppe Conte tisse une formidable intrigue sur cette disparition.

Par la bouche d'un marin italien, le capitaine Angelo Medusei, qui a servi et combattu les anglais aux côtés de Napoléon, il nous décrit Shelley, qu'il appelle affectueusement "le Serpent". Sa manière de vivre, peu traditionnelle, provoque l'incompréhension à Lerici, petit village italien où il s'est installé avec ses proches. Il prône l'amour libre, la liberté, projette de créer avec Byron et Hunt un journal politique. Contrairement à lord Byron, très riche, il a peu de moyens, mais dépense sans compter. Il refuse de manger de la viande ou du sucre produit par des esclaves. Un personnage très moderne en somme...

Le capitaine Medusei, va faire sa connaissance un peu par hasard, en lui sauvant la vie, un soir où il manque de se noyer en se baignant au large, alors qu'il a toujours refusé d'apprendre à nager. Il se prend alors d'affection pour cet étrange anglais, si différent de ceux qu'il a combattus sur mer. Lorsqu'il apprend qu'il s'est noyé, avec ses deux compagnons, il est intrigué. Ce naufrage fait écho en lui, à celui qui a emporté son épouse, il y a plusieurs années de cela. Il décide alors d'en apprendre davantage et part pour Livourne d'où le navire était parti ce soir là, contre l'avis des marins du port. Il est accompagné de sa sœur Arianna, qui cherche à y retrouver l'anglais qui l'a séduite, puis délaissé sans prévenir...

Même si le lecteur connaît le "traître" depuis le début du roman, j'ai suivi avec intérêt cette enquête, qui a complété mes connaissances sur les derniers jours du poète. Ainsi les détails sur sa goélette nommée Don Juan, d'après une œuvre de Lord Byron, mais dont Shelley a cherché à effacer le nom et l'appelait Ariel. L'explication proposée par Conte, n'est pas sortie de son imagination, mais a été envisagée à l'époque, où des rumeurs couraient sur les causes possibles du naufrage, autres que la seule tempête.

Le récit est prenant. L'histoire personnelle de Medusei, intercalée à petites touches dans l'histoire, apporte un réel plus à l'ouvrage. Les lettres du "traître" qui se glissent au milieu du récit principal, ainsi que le chapitre final nous questionnent sur ses actes et permettent une fin ouverte comme je les aime tant. Je me suis attachée aux personnages et, happée par les évènements, j'ai eu du mal à lâcher le roman avant la fin...

 

 

 

 

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