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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
30 septembre 2021

Le Berger de l'Avent

Le-berger-de-l-avent Première escale nordique en Islande.

Gunnar Gunnarsson* est né à Reykjavik en 1889, il quitte l’Islande à 18 ans pour étudier au Danemark (à l’époque, en 1904, l’Islande faisait partie du Royaume du Danemark. ) C’est en danois qu’il va écrire la plupart de son œuvre. Les islandais peuvent donc le lire soit en danois, soit dans une traduction faite par d'autres auteurs islandais, ou encore dans la traduction qu'il a fait de ses oeuvres à la fin de sa vie. Il s'installe à Copenhague où il vivra avec son épouse danoise et ses deux enfants. Il revient en Islande en 1939 avec son épouse. Il y meurt en 1975.

S'il vit au Danemark, son oeuvre se déroule essentiellement en Islande. Ainsi Le Berger de l'Avent, un très court roman d'une soixante de pages.

Cela fait vingt-sept ans que, le premier dimanche de l'Avent, Benedikt se prépare à partir à la recherche des moutons égarés qui ont échappé aux bergers venus rassembler leurs troupeaux avant l'hiver. Pour cela il est accompagné de ses deux plus fidèles amis, son chien Leo et son bélier Roc. Comme à son habitude, il s'arrête à la ferme de Pétur et Sigridur, la dernière avant la montagne. Mais cette année, trois hommes de la ferme de Grimsdalur, demandent son aide, car ils sont partis trop tard pour récupérer leurs brebis et la tempête se lève. Le berger accepte et se met lui-même en retard de près d'une semaine pour sa propre quête.

Pendant les jours suivants, il affronte le blizzard, seul avec ses compagnons à quatre pattes, dans un univers hostile, où les températures descendent jusqu'à -30°. Dans son abri sous la neige, avec une tasse de café, un morceau de viande et de pain, il se sent malgré tout le plus heureux au monde.

Ce texte est une ode magnifique à la nature, il interroge sur la place de l'homme dans la création. Ce voyage annuel que fait Benedikt est comme un pèlerinage, au cours duquel il sert sa communauté. A la fin de l'histoire, Benedikt le jeune, le fils aîné des fermiers qui l'accueillent chaque année, l'aide à terminer sa quête, comme une transmission des valeurs entre les deux hommes.

J'ai beaucoup aimé ce récit, qui aurait inspiré Hemingway pour Le Vieil homme et la mer.

 * Petite particularité des noms islandais, il n'existe pas (ou peu) de nom de famille "classique", mais des patronymes : le prénom de leur père auquel s'ajoute le suffixe -son (fils de) ou -dottir (fille de). Ils s'appellent donc par leur prénom. Cf le très intéressant article de Wikipédia sur le sujet.

islandais

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