La mariée disparue

Ces derniers temps la grande mode chez les auteurs de "cosy mystery" est de prendre pour héros (ou héroïnes) des célébrités et leur faire résoudre des énigmes. Il y a eu Jane Austen, Oscar Wilde, les soeurs Midford, récemment René Magritte. Voici maintenant les soeurs Brontë !

J'avoue que l'idée me semblait un peu étrange, mais pourquoi pas ? 

Tout commence par une nouvelle rapportée de l'auberge par Branwell : un meurtre aurait été commis près de chez eux. Une jeune femme, Elizabeth Chester, a disparu laissant des traces de sang dans sa chambre. On suppose que son corps a été emporté par l'assassin. Charlotte se souvient alors qu'une de leur amie d'enfance est gouvernante dans ce manoir. 
Comme elles ont lu un article dans le Times sur des policiers "détecteurs" à Londres, les soeurs se proclament à leur tour "détectrices". Elles visitent les lieux du drame et découvrent dans les bois environnants, au milieu de cendres, des os et une dent humaine. L'enquête continue avec  les 'étranges indices collectés par les soeurs.

Si j'ai aimé retrouver Anne, Charlotte, Emily et Branwell dans leur vie quotidienne, j'ai été moins convaincue par le côté policier de l'intrigue. Le rythme est un peu lent, les idées partent dans tous les sens. J'ai été perturbée par les titres récurrents des chapitres (Anne, Charlotte, Emily), sensés mettre en valeur chacune des soeurs.
J'ai par contre beaucoup aimé les éléments gothiques de l'histoire, les clins d'oeil aux oeuvres des Brontë. Des thèmes très modernes sont également abordés comme l'émancipation des femmes, la possibilité de vivre pleinement sans avoir un mari et même l'homosexualité féminine.

Avis mitigé donc. Pour l'instant je ne vais pas me précipiter sur le second volume. J'ai davantage envie de lire  les romans de Anne qu'il me reste à découvrir.