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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
16 janvier 2022

Crime et châtiment IV, chapitres 5 et 6

crime-chat

Chapitre 5 : 

Raskolnikhov se rend au commissariat le lendemain. Il se présente au juge d'instruction Porphyre Pétrovitch pour récupérer ses objets mis en gage chez l'usurière. Mais le juge prend son temps et lui explique sa théorie pour faire avouer un coupable : lui laisser croire qu'on ne le soupçonne pas, le laisser en liberté,  mais surveiller tous ses actes et le lui faire savoir. Le coupable finit par craquer et avouer  son crime. Rodia pense que Porphyre parle pour lui. Il s'énerve et lui demande violemment s'il le soupçonne. A ce moment la porte du bureau s'ouvre...

Chapitre 6 :

Nicolas, un des peintres présents dans l'immeuble où a eu lieu le crime, penètre dans le bureau du juge et s'accuse du crime. Porphyre renvoit Rodia chez lui. Peu après, l'homme "du lendemain", qui attendait Rodia devant chez lui pour le traiter d'assassin, vient le voir pour s'excuser. Il était présent sur les lieux lorsque Rodia est revenu dans l'immeuble du crime et pensait qu'il était l'assassin. Il se trouvait derrière la cloison chez le juge d'instruction.

Croyez vous, comme Roskolnikov que Porfiri le croit coupable et cherche à le manipuler?

J'avoue que le discours de Porphyre est assez étrange. Il traite Raskolnikhov comme un "ami". Comme il le sait étudiant en droit, il lui expose sa théorie pour faire avouer un coupable lorsqu'il n'y a pas de preuve. Une sorte de torture psychologique, où le suspect est laissé en liberté, mais surveillé dans tous ses actes. Le coupable finit par craquer, ne sachant si le juge le soupçonne ou pas.
Ce qu'il raconte est exactement ce qui se passe dans la tête de Rodia, qui se demande s'il fait les frais de cette méthode. Et pourtant Porphyre le laisse partir, lui conseillant de faire attention à lui et de ne pas se rendre malade ... Je me demande si, à ce moment précis il soupçonne déjà Rodia ou s'il utilise sa méthode sur lui pour voir ce qu'il en résultera...

Le chapitre 6 comporte quelques coups de théâtre, qu'en pensez vous: y êtes vous sensibles? Sont ils bien amenés, ou non? Tirés par les cheveux?

Je ne m'attendais pas à ce qu'un autre s'accuse du crime. Est-ce une ruse de Porphyre ? Nicolas a-t-il fait les frais de la méthode du juge ? Ou bien joue-t-il la comédie pour faire craquer Rodia, à la demande du juge ? Mais apparemment le juge pensait plutôt mettre Rodia face à l'"homme du lendemain"... Le chapitre 5 se termine vraiment en "cliffhanger".

Tout est comme un cauchemar, car j'ai l'impression que les pensées de Raskolnikov parasitent le récit continuellement, comme un paravent qui m'empêche de suivre les faits réels, c'est très bien fait de ce point de vue là  . Ressentez vous cela aussi?

Pour ma part je suis plutôt étourdie par le discours de Porphyre, qui parle sans discontinuer. Il le traite en ami, rit beaucoup, évoque de sa santé, explique sa stratégie. Pour couronner le tout,  il fait des allées et venues, qui doivent bien perturber son interlocuteur. J'imagine la scène avec un Porphyre qui bouge sans cesse, parle fort, ricane et un Rodia, statique et qui finit par exploser. C'est une belle torture psychologique...

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