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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
19 novembre 2023

L'insoutenable légèreté de l'être (1984)

insoutenable legerete  Voici un roman dont le titre m'interpellait depuis pas mal de temps. J'ai profité de mon court séjour à Prague pour le lire et découvrir son auteur. 

Milan Kundera, né en Tchécoslovaquie en 1929, critique le manque de liberté d'expression de son pays, soutient le printemps de Prague, qui s'achève avec l'invasion des chars soviétiques en août 1968. En 1975 il quitte le pays et s'installe en France, où il obtiendra la nationalité française et mourra en juillet 2023. A compter de 1993 il écrit ses livres directement en français. Après avoir été déchu de sa nationalité et interdit des librairies et bibliothèques dans son pays, il est réhabilité en 2019.

L'insoutenable légèreté de l'être  est un roman difficile classer. A la fois roman d’amour, réflexion philosophique sur la vie (qui n’est pas un éternel retour, on ne vit qu’une fois et on ne peut pas corriger ses erreurs, donc autant vivre dans la légèreté), témoignage sur le printemps de Prague et la répression soviétique qui s'en est suivie..

Tomas, chirurgien à Prague, quitte sa femme et son fils pour vivre librement une vie de Don Juan. Il voit régulièrement Sabina, sa maîtresse « officielle », artiste peintre, qui elle-même fréquente d’autres hommes. Jusqu’au jour où sa route croise celle de Tereza, une jeune serveuse rencontrée lors d’un séminaire en province. Elle vient s’installer chez lui, mais il continue de mener la même vie. Tereza photographie l'invasion des chars russes avec fougue, pensant témoigner ainsi sur l'événement.

Rapidement Tomas et Tereza se rendent compte de la pression policière, de l'importance de leurs actes passés et du risque qu'ils font peser sur leur quotidien. Ils s'installent en Suisse pendant un temps, mais Tereza, puis Tomas finissent par retourner à Prague. Sabina, partie également pour la Suisse, où elle entame une liaison avec Franz, professeur d'université engagé, s'exilera, quant à elle, toujours plus loin, allant jusqu'en Amérique. 

La construction du roman n'est pas linéaire et Kundera réécrit plusieurs fois les mêmes épisodes sous un angle différent. C'est intéressant de voir qu'une action, qui semblait plutôt légère, va finalement être lourde de conséquence. Les personnages ont eux aussi leur dualité, ce qui les rend attachants, même si de prime abord ils semblaient un peu hautains.

J'ai beaucoup aimé découvrir cet auteur, même si ce roman n'est pas forcément réjouissant, mais il m'a donné à réfléchir sur ce que sont nos actes et fait connaître un peu mieux l'histoire de Prague.

 

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