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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
2 mai 2008

La petite poule rouge vide son coeur

recueil de nouvelles de Margaret Atwood .

Recueil de très courtes nouvelles, je n'ai pas vraiment trouvé de thème commun, à part peut-être régulièrement la condition féminine et celle de l'être humain en général.

Le nouvelle qui donne son titre au recueil nous renvoit au conte pour enfants, dont il existe différentes versions : cette petite poule qui vit en communauté avec d'autres animaux et qui fait tous les travaux ménagers. Régulièrement elle demande qui veut l'aider à semer le blé, récolter les grains, faire la farine, cuire le gâteau... ce à quoi les autres répondent invariablement "pas moi" et "ni moi".
Evidemment lorsqu'il s'agit de manger le gâteau la réponse est différente, mais dans le conte la petite poule leur répond que non, personne ne l'a aidé à semer, moissonner, cuisiner et qu'à son tour,  elle se débrouillera bien pour le manger toute seule !

Dans la version de Margaret Atwood la fin est toute différente. La voici :
"Alors qu'arriva-t-il ? Je sais ce que dit l'histoire, ce que je suis censée avoir dit : Je vais le manger moi-même, fichez-moi la paix ! Mais n'en croyez rien. Comme je l'ai déjà précisé, je suis une poule, pas un coq.
Eh bien voilà, dis-je. Je m'excuse d'avoir eut de la chance. Je m'excuse pour mon abnégation. Je m'excuse d'être bonne cuisinière. Je m'excuse pour la mauvaise plaisanterie sur les nonnes*. Je m'excuse de sourire dans mon tablier de petite poule suffisante, au bec arrogant. Je m'excuse d'être une poule.
Allez, allez, servez-vous.
Prenez ma part."
* la "mauvaise plaisanterie sur les nonnes" est la suivante, quelques lignes auparavant
"
Pas moi, pas moi,  répliquèrent-ils. Alors je me débrouillerai toute seule, dis-je, comme une nonne sarcastique à son vibromasseur. Bien sûr, personne n'écoutait. Ils étaient tous partis à la plage."

Au fur et à mesure des nouvelles on voit passer Hamlet, des princesses de contes de fées, et puis des saynettes mettant en scène des femmes et des hommes, des réflexions, des histoires toutes aigres-douces, où l'on sourit, mais où l'on ressent une certaine amertume aussi...
Ce livre n'est pas à lire d'une traite et c'est pour celà que j'ai mis du temps à le traiter. Il faut savourer, comme une boite de chocolats, une à une les histoires, à petites doses, sous peine de tout mélanger ensuite.

poule rouge

 

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