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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
11 janvier 2022

Michèle Lesbre

michele-lesbre- Michèle Lesbre est née à Tours en 1939.
Institutrice, directrice d'école maternelle, mère de deux enfants, elle se met à écrire sur le tard. Des récits noirs, puis des courts romans intimistes. Elle a été nommée chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres en janvier 2010.

Un lac immense et blanc : récit 88 pages (2011)

Edith Arnaud, la narratrice traverse, tous les matins, le Jardin des Plantes à Paris pour se rendre à son travail. En chemin elle s’arrête au Café Lunaire. Un homme est présent au comptoir. Il parle italien avec le serveur. Il vit dans le Berry et donne un cours à l’université tous les mercredis. Il parle de Ferrare qu’elle a visitée. Ce mercredi-là il neige et elle a pris un congé pour l’attendre à la sortie du train. Mais il ne vient pas et le jardin des plantes est fermé. C’est l’occasion de se souvenir d’autres paysages de neige : âgée de huit ans, en convalescence chez madame Renée, dans les années 60 dans l’Aubrac, avec Antoine et deux amis, lors d'un voyage à Ferrare, sur les traces de l’écrivain Giorgio Bassani …

Par petites touches, l’auteure nous décrit les paysages enneigés comme « un lac immense et blanc », la nostalgie qui s’en dégage et le souvenir de ses amis disparus. Michèle Lesbre y mêle de nombreuses références littéraires et cinématographiques. J’en ressors avec l’envie de découvrir Bassani et Ferrare…

Ecoute la pluie : roman 100 pages (2013)

La narratrice est en route pour prendre un train. Elle va rejoindre à l’Hôtel des embruns, en bord de mer, un homme, photographe, avec qui elle a vécu un temps. Ils se sont séparés puis retrouvés. Sur le quai du métro, un vieil homme la regarde, lui sourit et se jette sous les roues de la motrice. Troublée, elle quitte la station et erre dans les rues de Paris, comme somnambule. Rentrée chez elle, il lui est impossible de dormir ou de prévenir son amant de son retard. Elle retourne à la station de métro, apprend que l’homme était un ancien machiniste, qu’il avait rencontré sa femme, récemment décédée, dans cette station. S'en suit une très longue déambulation, où se mêlent souvenirs d’enfance et de voyage. Ne sachant que faire, elle passe le temps dans une soirée, un café où elle danse le tango et rentre chez elle au petit matin, sous la pluie…

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Michèle Lesbre. J'aime ces histoires où il ne se passe pas forcément grand chose, mais où le lecteur suit les pensées, les souvenirs et les sentiments du personnage. Le style, même s'il est différent, m'a évoqué ceux de Marguerite Duras ou Marie-Hélène Lafon. J'aime les références littéraires et cinématographiques qu'elle sème tout au long de son récit.

lac-immense-blanc écoute- pluie

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