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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
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Alice, Arsène, Jamie, Thursday... et les autres
14 janvier 2024

Les Aiguilles d'or

aiguilles-d'orEn 2022, les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont publié la série Blackwater de Michael McDowell. Leurs couvertures gaufrées et metallisées avaient tout pour attirer l'oeil et le succès fut au rendez-vous. L'année suivante, elles ont récidivé avec Les Aiguilles d'or, du même auteur, à la couverture tout aussi réussie. C'est avec ce roman que j'ai découvert l'auteur, également scénariste de Beetlejuice ou de L'étrange Noël de monsieur Jack.

L'histoire se déroule sur un an, du 1er janvier 1882 au 1er janvier 1883, et pendant cette année le lecteur va assister à la lutte entre deux familles newyorkaises. D'un côté, les Stallworth, famille bourgeoise, bien assise, condescendante et hypocrite, représentée essentiellement par des hommes. Le patriarche est un juge redouté, son fils pasteur et sa fille a épousé un avocat, Duncan Phair.
De l'autre côté, la famille Shanks, qui vit et règne sur le triangle noir, quartier mal famé de New York, où règnent le vice, la prostitution et le crime. On y trouve des fumeries d'opium, des salles de jeux clandestines et beaucoup de misères. A l'exception de Rob, le petit dernier de la famille, la famille Shanks ne comprend que des femmes, les hommes ont été pendus ou se trouvent en prison.

Alors qu'une élection se prépare, le juge Stallworth, républicain dans l'âme, décide de s'attaquer aux démocrates. Avec l'aide de son fils Edward, à qui il demande de prépare des sermons dénonçant le vice, de son gendre Duncan et d'un journaliste, il se propose de dénoncer la corruption qui règne dans New York. Et de commencer par le quartier du Triangle noir, où justement un avocat bon époux et bon père de famille, vient d'être trouvé assassiné et totalement dépouillé de ses biens.

Benjamin, le fils d'Edward, est un habitué de ce quartier, où il vient régulièrement jouer et parier sur des combats truqués. Duncan, son oncle, le fréquente aussi, puisqu'il y entretient une maîtresse. Les premiers articles, dictés par les Stallworth, mais signés par le journaliste, font sensation. La pasteur complète le tableau avec ses sermons, très moralisateurs. Lorsque la vérité sur le meurtre est découverte, par le biais d'une dénonciation, le destin des deux familles va être lié irrémédiablement. Elles vont alors se faire face, s'opposer et tenter de se détruire...

Malgré toute l'horreur de l'histoire et des détails les plus sordides, cette lecture a été un vrai coup de coeur. Les descriptions du quartier m'ont fait  penser au Londres de Dickens. Le style de Michael McDowell est addictif et le lecteur est happé par l'horreur du récit, qui se déroule inéluctablement... Je pense que ce roman me hantera longtemps.

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