Cristal qui songe
Je connaissais Theodore Sturgeon comme un auteur incontournable de la SF américaine du vingtième siècle, comme Bradbury ou Philip K. Dick, mais je n'avais jamais eu l'occasion de le découvrir. C'est chose faite !
Horton est un petit garçon pas comme les autres. A huit ans il est renvoyé de l'école pour avoir mangé des fourmis. Le juge Bluett, qui l'a recueilli à l'orphelinat, plus pour redorer son image que par véritable compassion, le puni et, par accident, lui écrase la main avec la porte du placard dans lequel il l'enferme. Le garçon s'enfuit, emportant avec lui le seul jouet qui ne l'a jamais quitté, un diablotin aux yeux bizarres dans une boite.
Il est recueilli par des forains et va rejoindre la troupe d'un cirque bien curieux, qui présente des monstres de foire. Horty, rebaptisé Hortense, ou Bébé, va se présenter comme une naine, cousine de Zena, avec qui il formera un duo musical. Le directeur du cirque, Pierre Ganneval, ancien médecin qui hait les humains et que tous appellent "le Cannibale", a une passion pour d'étranges cristaux. Ceux-ci sont "vivants" et réagissent à ses ordres télépathiques. Ils peuvent même donner la vie...
Bienvenue dans un monde, où les êtres ne sont pas ce qu'ils prétendent, où les cristaux rêvent et s'accouplent en créant des créatures monstrueuses. J'ai été happée par ce récit, à la fois fantastique et effrayant. Les personnages du cirque sont tous très attachants et les vrais monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit .
Une vrai réussite et la meilleure des façons de découvrir cet auteur, sacré à sa mort en 1985 Grand Maitre du Prix World Fantasy.